Financer son projet immobilier : une démarche progressive

Pour financer son projet immobilier, il est essentiel de suivre une série d’étapes afin de ne rien oublier et de garder toutes ses chances d’obtenir un prêt immobilier. De la préparation de son projet au déblocage des fonds par une banque, nombre d’actions sont requises dans cette démarche. Explications pour mieux comprendre et acquérir son bien.

Financer son projet immobilier : préparer son plan

Dans un premier temps, il est essentiel, avant de mettre des banques en concurrence, de préparer son projet et ses objectifs. En l’occurrence, le premier objectif consistera à obtenir une offre de prêt dans des conditions favorables, notamment concernant le taux d’intérêt. Aussi le dossier doit-il être aussi solide que possible. Le plan de financement d’un projet immobilier qui pourra être proposé induit, d’une part, un plan de remboursement adapté, une certaine souplesse et, surtout, un apport personnel. De celui-ci dépend la décision et les conditions prises par l’établissement financier auquel vous vous adresserez.

 

Financer son projet immobilier : choisir une banque

Une fois ce projet clairement défini, il vous reste à vous adresser aux banques, en commençant par la vôtre, mais en faisant jouer la concurrence afin d’obtenir les meilleures conditions d’emprunt immobilier. Vous pouvez également utiliser, un courtier spécialisé, un comparateur en ligne ou même transmettre son dossier à différents établissements simultanément. La comparaison portera notamment sur le coût du crédit immobilier, le TEG (taux effectif global, incluant le taux d’intérêt et les frais annexes) et les conditions.

 

Financer son projet immobilier : établir un dossier de prêt

Le montage du dossier de financement d’un projet immobilier consiste à rassembler et communiquer à l’établissement bancaire un certain nombre de d’informations sur votre situation, notamment sur vos revenus (avis d’imposition, bulletins de salaire, garanties…), l’apport disponible, les charges, les relevés bancaires, etc. L’objectif est naturellement de rassurer le banquier quant à vos capacités de remboursement.

Concernant l’apport, vous pouvez utiliser votre compte ou plan d’épargne logement. Dans le cas contraire, il est possible de recourir à différents dispositifs connexes, afin d’améliorer le plan de financement du projet immobilier : le Prêt à Taux Zéro (PTZ), le prêt Action Logement, le prêt PAS ou conventionné, ou encore un prêt d’une collectivité locale.

Pour choisir le prêt immobilier le plus pertinent, il est aussi impératif de savoir quelles conditions retenir, notamment opter entre un prêt immobilier à taux fixe ou révisable, des mensualités lissées, reportables ou modulables. De même, les frais annexes sont aussi importants et sont liés aux assurances, aux garanties de l’emprunt, aux pénalités de remboursement anticipé et aux frais de dossier.

 

Financer son projet immobilier : obtenir une offre de prêt

L’offre de prêt est éditée une fois que la banque a donné son accord de principe, incluant un tableau d’amortissement, ainsi que les différents termes de l’offre. Dès lors, il vous appartient de la vérifier, de confirmer votre accord en la signant et de la communiquer au vendeur et au notaire. Pour son acceptation, vous disposez naturellement d’un délai de rétractation de 10 jours.

 

Financer son projet immobilier : déblocage des fonds

Dès que l’ensemble de ces opérations sont effectuées, la banque peut débloquer le financement du projet immobilier accordé.

Pour l’achat du  terrain ce déblocage survient, en l’occurrence, quelques jours avant la date de signature de l’acte authentique. Les fonds sont directement versés sur le compte d’un notaire.

Concernant la construction, les fonds sont débloqués en plusieurs étapes, conformément à l’article R.231-7 du code de la construction et de l’habitation. Le pourcentage maximum cumulé exigible aux différents stades de la construction d’après l’état d’avancement des travaux est fixé, par l’application du troisième alinéa de l’article L.242-2 de la manière suivante :

  • 5% signature du contrat,
  • 10% à l’obtention du permis,
  • 15% à l’ouverture du chantier,
  • 25% à l’achèvement des fondations,
  • 40% à l’achèvement des murs,
  • 60% à la mise hors d’eau,
  • 75% à l’achèvement des cloisons et à la mise hors d’air,
  • 95% à l’achèvement des travaux d’équipement, de plomberie, de menuiserie et de chauffage,
  • le solde à la réception.